Le Noeud Cravate
De Jean-François Lévesque (Québec, 2008).
C'est l'histoire de Valentin, employé modèle d'une boîte où les employés modèles (il n'y a que ça) gravissent un étage à chaque anniversaire. Valentin qui, à chaque anniversaire reçoit une cravate, toujours un peu plus sobre, toujours un peu plus triste. Il traîne sa petite vie comme d'autres un boulet, toujours un peu plus lourd.
Mais comme c'est aussi un film foutrement optimiste, et bien Valentin se réveille, le jour de ses 40 ans, le jour où il se rend compte qu'il bosse dans une boîte sans âme, pleine de gens et sans humanité. Le jour, aussi, où il tombe par hasard sur un accordéon oublié dans un placard.
C'est beau. C'est épatant tant par la forme (une marionnette au milieu de dessins en 2D) que sur le fond (l'espoir... toujours l'espoir). On a l'impression (et on le sait, il nous l'a dit) que le réalisateur n'a rien laissé au hasard, pas le moindre petit détail dans le dessin, l'animation, le scénario. Jean-François Lévesque est venu parlé de son film lors d'une projection et, quand il a sorti Valentin de son sac, je me suis retrouvée face à une petite chose qui avait l'air vivant...
Pour la voir vous aussi s'animer, faites un petit tour sur le site de l'ONF (les petites images viennent elles d'ici). Un site qui, soit dit en passant, est une véritablement mine d'or... en images.